Gestion des risques
Description du système de gestion des risques
En réponse aux exigences de l’Ordonnance fédérale sur les devoirs de diligence et de transparence en matière de minerais et de métaux provenant de zones de conflit et en matière de travail des enfants (ODiTr) du 3 décembre 2021, Rolex a établi une matrice de risques qui permet d’identifier et d’évaluer la probabilité et la sévérité des risques sur sa chaîne d’approvisionnement, en matière de droits humains et d’environnement. Dans ce cadre, la sévérité d’un impact négatif se juge individuellement et par type d’industrie en fonction de la gravité, de l’ampleur et du caractère irrémédiable du dommage. La probabilité, elle, se définit par la possibilité de voir cet impact se réaliser. Mise à jour annuellement en fonction des actualités géopolitiques, médiatiques et sectorielles, cette matrice de risques est un outil de gouvernance essentiel pour gérer les achats de chaque secteur industriel à travers le monde.
Matrice de risques
La matrice permet de prioriser les périmètres de risques et d’approvisionnement. Sur cette base, un programme annuel de diligence est réalisé pour analyser avec précision les chaînes d’approvisionnement et calculer les risques liés à la localisation des fournisseurs. Ce travail permet de définir le périmètre de diligence annuel en conformité avec les critères requis par la réglementation applicable. Les étapes décrites par la suite sont déployées sur ce périmètre. La matrice des risques comprend les catégories suivantes :
— Gouvernance : blanchiment d’argent et financement du terrorisme, soutien à des groupes armés, non‑respect des taxes, frais et redevances, exploitations minières illégales, travail des enfants.
— Social : travail forcé, discrimination, harcèlement, non‑respect de la liberté de réunion et d’association, privation des terres ; atteinte au droit à la vie privée, aux conditions de travail, à la santé et à la sécurité, aux conditions de vie, à l’égalité des genres.
— Environnement : pollution des sols et atteintes à la biodiversité, déforestation, abandon de déchets et polluants.
Canaux d’identification des risques
Cartographie
En priorisant les chaînes d’approvisionnement à risque, Rolex a lancé une campagne de cartographie. Dans ce cadre, ses acheteurs identifient et évaluent, en collaboration avec les fournisseurs de rang 1 (fournisseurs directs de Rolex), les risques liés aux rangs suivants de la chaîne d’approvisionnement.
Chaque fournisseur doit être transparent, et fournir l’intégralité des informations permettant à Rolex de cartographier sa chaîne d’approvisionnement en précisant la provenance des matières utilisées, les sites et le contexte de fabrication des produits.
Minerais et métaux
Concernant les minerais et les métaux, la cartographie consiste à remonter les chaînes d’approvisionnement en identifiant les fournisseurs des fournisseurs de rang 1 inclus dans le périmètre annuel.
L’exercice est répété pour chaque rang de la chaîne d’approvisionnement afin de cartographier les risques jusqu’à la mine ou le plus en amont possible en cas de certification du fournisseur.
Si elles correspondent aux certifications reconnues par Rolex (voir « Politique d’achats responsables », page 36), les certifications produites par les fournisseurs et par leurs propres fournisseurs sont un gage d’absence de minerais et de métaux provenant de zones de conflit en amont de la chaîne d’approvisionnement. Rolex hérite ainsi de la diligence effectuée par les fournisseurs. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de remonter la chaîne jusqu’à la source minière.
Travail des enfants
Concernant le travail des enfants, Rolex se base sur l’adresse du fournisseur ainsi que sur le made in (pays de production selon l’indication d’origine) du bien ou du service sourcé. En effet, le made in permet de se prémunir si un fournisseur de rang 1 est uniquement un distributeur localisé sur un territoire identifié comme exempt de risques. Dans ce cas, Rolex remonte jusqu’à la localisation de production du bien ou du service fourni.
Compte tenu de la diversité des biens et des services fournis dans sa chaîne d’approvisionnement, Rolex prend en compte plusieurs données, notamment le taux d’auto‑approvisionnement Swissness (TAAS) ainsi que le certificat d’origine douanière. Le but est de déterminer si le bien ou le service a été produit en Suisse ou dans quel pays l’essentiel de la valeur ajoutée a été apporté.
Veille
Rolex effectue une veille continue des actualités géopolitiques et médiatiques en lien avec les secteurs industriels et les fournisseurs. Celle‑ci est intégrée à chaque étape du cycle de vie du bien ou du service des fournisseurs. Elle est par ailleurs renforcée lors de l’entrée d’un fournisseur pouvant représenter un risque élevé par rapport au travail des enfants ou aux minerais et métaux. L’objectif de Rolex est de se prémunir de tout risque avant d’entamer une relation commerciale. Cette veille permet aussi d’anticiper la mise en œuvre de nouvelles réglementations concernant la diligence à travers le monde.